La
Loi binomiale concerne le nombre de succès dans
n épreuves de Bernoulli indépendantes donnant chacune un résultat binaire, comme dans le jeu de
Pile ou face. La
loi multinomiale est une généralisation de celle-ci, applicable par exemple à
n jets d'un
Dé à six faces. Contrairement à ces exemples simples, les différentes possibilités ne sont généralement pas équiprobables.
Autre présentation de la loi binomiale
La fonction de probabilité de la
Variable aléatoire binomiale
X qui s'écrit
P(X = x) = | n! –––––––––––– x! (n-x)! | p x (1-p) n-x |
peut se réécrire de manière symétrique en faisant intervenir deux variables dont la somme est égale à n :
N 1 = X N 2 = n-X p 1 = p p 2 = 1-p P(N 1 = n 1 ,N 2 = n 2 ) = | n! –––––––––––– n 1 ! n 2 ! | p 1 n 1 p 2 n 2 |
Généralisation
Dans le cas multinomial à
m résultats possibles au lieu de 2, les variables deviennent
N i ,
i = {1, …,m } et correspondent aux probabilités
p i ,
i = {1, …,m } avec les contraintes
m Σ i = 1 | N i = n | m Σ i = 1 | p i = 1 |
La fonction de probabilité s'écrit alors, sous la condition portant sur la somme des variables :
P(N 1 = n 1 , … N m = n m ) = | n! ––––––––––––––– n 1 ! … n m ! | p 1 n 1 … p m n m |
Chacune des variables reste une variable binomiale dont la moyenne et la variance sont
E = n p i var = n p i (1-p i )tandis que les covariances s'écrivent
cov = -n p i p j Approximation
Lorsque la variable aléatoire
N i devient assez grande, le théorème de la limite centrale montre qu'elle est raisonnablement approchée par une
variable normale à laquelle correspond la variable centrée réduite
N i - n p i ––––––––––––––––––– √(np i (1-p i )) |
.
Si ces variables étaient indépendantes, m Σ i = 1 | (N i - n p i ) 2 –––––––––––––––––– np i (1-p i ) |
suivrait une loi du χ 2 à m degrés de liberté.
Du fait de la contrainte linéaire qui s'applique, la variable m Σ i = 1 | (N i - n p i ) 2 –––––––––––––––––– n p i |
suit une loi du χ 2 à (m-1) degrés de liberté.
Cette dernière remarque est à la base du test du χ².